Premiere May 11th-12th 1999 - Cabot Hall, Canary Wharf, London, UK. Written and Directed: La Ribot. Direction Assistant: Juan Dominguez. Performers and Codified material creators: Juan Domínguez, Rachel Krische, La Ribot, Marc Smith. Time keeper: Emma Wilson. La Sylphide: chosen at each place. Extras: 6 chosen at each place. Music: Rubén Gonzales. Sign-language tutor: Charlotte Moulton-Thomas. Technical Director & Lighting Design: Emma Wilson. Costume: Blue Farrier. Photos: Pau Ros. Stage Design: Pep Sala. Executive producer: Eduardo Bonito. Assistant: Jo Hughes. Produced by : La Ribot. An Artsadmin project. Commissioned by Dance 4, Nottingham and Canary Wharf Arts and Events, London. Produced by Bonito & Compri, London, Calvo Cantero Producciones, Madrid and PX3 Festival, Pavia in co-production with Theatre Arsenic, Lausanne. Supported by London Arts Board, The Spanish Embassy, London and Comunidad de Madrid. Developed with the assistance of Keidan/Ugwu, London and The Place Choreodrome, London. Premiere May 11th-12th 1999 - Cabot Hall, Canary Wharf, London, UK. Written and Directed: La Ribot. Direction Assistant: Juan Dominguez. Performers and Codified material creators: Juan Domínguez, Rachel Krische, La Ribot, Marc Smith. Time keeper: Emma Wilson. La Sylphide: chosen at each place. Extras: 6 chosen at each place. Music: Rubén Gonzales. Sign-language tutor: Charlotte Moulton-Thomas. Technical Director & Lighting Design: Emma Wilson. Costume: Blue Farrier. Photos: Pau Ros. Stage Design: Pep Sala. Executive producer: Eduardo Bonito. Assistant: Jo Hughes. Produced by : La Ribot. An Artsadmin project. Commissioned by Dance 4, Nottingham and Canary Wharf Arts and Events, London. Produced by Bonito & Compri, London, Calvo Cantero Producciones, Madrid and PX3 Festival, Pavia in co-production with Theatre Arsenic, Lausanne. Supported by London Arts Board, The Spanish Embassy, London and Comunidad de Madrid. Developed with the assistance of Keidan/Ugwu, London and The Place Choreodrome, London.
FR
Spectacle/ Danse/ Théâtre
El Gran Game, est une expérience chorégraphique d’une heure à la composition aléatoire. Ses « joueurs » sont La Ribot elle-même, trois autres danseurs et sept « extras » : des habitants des villes où la performance a lieu et qui auront travaillé avec La Ribot afin d’apprendre leurs rôles. Ce jeu complexe prend place dans un espace dont le sol est composé d’un grand carré blanc. Collées au sol avec du scotch noir, des cartes – sur lesquelles du texte est écrit – font office de point de départ aux différentes actions. Un lancer de dés répété périodiquement détermine quel point de la grille et quel texte en particulier sera utilisé, renforçant de la sorte la probabilité de répétition. A mesure que la pièce avance, les textes sont régulièrement retirés du sol. Lorsque le sol est débarrassé, les danseurs n’ont plus rien à faire : le jeu est terminé.
La chorégraphie de la pièce explore les notions de traduction et de codification, employant les données d’un projet de recherche explorant les points communs entre le langage des signes britannique et les codes de la danse classique. Les danseurs « traduisent » certains textes en faisant des gestes hybrides avec leurs mains et leurs bras, inspirés par les formes et mouvements du langage des signes britannique et les motifs de la danse classique. A un certain point du jeu, les danseurs s’accrochent au dos des pinces à linge en guise d’ailes de sylphe et font des mouvements issus du ballet classique de 1936 La Sylphide (premier ballet à avoir été « écrit » en code de la danse) ; le tout en sifflant la musique. D’autres sujets de « traduction » incluent des gestes tels que ceux de plier ou déplier des habits, ou de s’habiller et de se déshabiller.
El Gran Game possède une structure de base plus ou moins « objective », mais en pratique, comme le suggèrent les détails donnés plus haut, les langages de danse babéliens regorgent d’humour et d’excentricité. Un lancer de dés peut mener par exemple à un jeu nommé « exception ! », qui consiste en un habillage et un effeuillage énergiques, et qui impose aux danseurs qu’ils s’habillent puis se déshabillent sans s’arrêter, se soumettant également à un schéma mathématique déterminé, tout en restant en rythme – un défi impossible rendu deux fois plus cocasse du fait que les efforts frénétiques des danseurs sont pour la plupart effectués nus.