Panoramix (1993‑2003)

2003
Spectacle/ Danse/ Théâtre Panoramix (1993 – 2003) est une rétrospective qui reprend trente-quatre des Pièces distinguées (13 Piezas distinguidas, 1994, Más distinguidas, 1997, et Still Distinguished, 2000) et les présente sous la forme d’une anthologie ou d’une « méta-performance » qui dure trois heures. Panoramix rompt avec la chronologie originale des Pièces distinguées, les arrangeant suivant une […]

Spectacle/ Danse/ Théâtre

Panoramix (1993 – 2003) est une rétrospective qui reprend trente-quatre des Pièces distinguées (13 Piezas distinguidas, 1994, Más distinguidas, 1997, et Still Distinguished, 2000) et les présente sous la forme d’une anthologie ou d’une « méta-performance » qui dure trois heures.

Panoramix rompt avec la chronologie originale des Pièces distinguées, les arrangeant suivant une nouvelle logique technique, formelle et esthétique. Les spectateurs sont libres de se mouvoir autour de l’espace de la performance et regardent chaque pièce de leur point de vue préféré, en optant par exemple pour une « vue aérienne » des pièces dans lesquelles La Ribot joue couchée. Dans les termes de La Ribot, l’ensemble du « white cube » devient « utile » : une couche de carton brun accorde au sol une nature accueillante pour le public comme pour la performeuse. À mesure que la pièce avance, des objets et des vêtements sont décrochés des murs où ils avaient été préalablement fixés par du scotch de carrossier, accrochés comme dans une galerie d’exposition, pour se retrouver enfin répartis au sol. Les plans horizontaux et verticaux de l’espace sont réactivés selon d’autres rapports ; suivant les termes du théoricien de la performance Andre Lepecki, Panoramix se déploie « en une dimension géométrique renversée ». Le plan « représentationnel-vertical », traditionnellement privilégié au sein des productions de la haute culture de l’Occident, est détrôné, et au sol « bas » – traditionnellement associé à la physicalité basique, l’animalité et la saleté – est accordé un nouveau statut et une nouvelle valeur.

Combinant des stratégies dérivées de l’art contemporain, de la danse contemporaine, du live art et de la performance expérimentale, Panoramix est l’une des expressions les plus claires du caractère transdisciplinaire du travail de La Ribot, et ces cinq performances ont été un élément clé de la programmation expérimentale d’espaces d’art européens de pointe, comme la Tate Moderne de Londres, le Palacio de Velazquez, Museo Reina Sofia à Madrid, et le Centre Georges-Pompidou à Paris.

crédits

Premiere March 26th 2003 at the Tate Modern, London during the Live Culture and curated by Live Art Development Agency. Panoramix merges all the ’distinguished pieces’ created between 1993 and 2000. Written and Directed: La Ribot. Lighting Design and Sound Design: Daniel Demont.Blue. Costumes: Pepe Rubio. Working space Almudena Ribot Production Manager: Jo Hughes. Production Assistant: Bibi Serafim. Music: Django Reinhardt, Rubén Gonzalez and Hungarian folk song. Fatelo con me by Ivano Fosatti, Eufemia by Fernando Lopez Hermoso, Trois valses distinguées du précieux dégoûté by Erik Satie, Oh ! Sole ! and 19 equilibrios y un largo by Javier Lopez de Guereña, Pasodoble and Fragments of Belmonte by Carles Santos, Moral Morph and Jealous Guy by LB/Atom™, Max by Paolo Conte, 55 291 by Velma. Photos: Manuel Vason. Produced by La Ribot-36 Gazelles, London. An Artsadmin associated project (London). Special thanks to Maria Carmela Mini, Paz Santa Cecilia, the distinguished proprietors and everyone who has supported the project from the beginning.

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